Mon sujet traitant de l’immobilisme, j’ai voulu donc exprimer et définir ce qu’est l’immobilisme plus exactement. Mon intention première est donc de créer une œuvre qui peut illustrer le phénomène qui est selon moi particulièrement intéressant. Au début, ma recherche se trouvait plus centrée sur le phénomène physique de l’immobilisme, donc les exemples illustrant le corps au repos. Mais en creusant plus dans mon imaginaire et après une longue période de questionnement, j’ai pu déterminer d’autres cas d’immobilité que l’on peut retrouver dans la vie. Cette constatation de ces moments kodak que l’on pourrait prendre en photo et garder à jamais l’image d’un univers immobile et paisible m’a conduit à considérer une deuxième signification, cette fois-ci plus abstraite, pour l’immobilisme. On pourrait bien sur parler d’un paysage hivernal ou naturel qui est intouché par l’humain, mais ces moments d’immobilisme se retrouve aussi plus concrètement en société et on une relation directe avec le public. Une des images fortes que je pourrais donnée est par exemple, lorsque l’on regarde Alexandre Despatie s’avancer pour faire son plongeon. À ce moment-là, qui demande beaucoup de concentration pour le sportif, la salle entière est silencieuse et retient son souffle. Un autre exemple serait lors du 11 septembre, au moment après l’impact de l’avion sur la première tour. Poétiquement, on peut dire que c’est l’Amérique entière qui s’est figée d’horreur face à ce spectacle, avant que la panique ne s’installe. Cette fraction de seconde est ce que je recherche à capturer et à donner comme vocation de mon œuvre. Mon intention est donc de pouvoir illustrer un monde silencieux (un de ces moments kodak), mais surtout, de trouver une manière de mettre en scène cet espace. Je veux donc continuer de creuser dans cette direction, afin de trouver d’autre de cas d’immobilisme, mais qui sont plus subtils. Ce qui constituerait le succès de mon œuvre, selon moi, est d’avoir pu trouver ce moment, cette fraction de seconde, qui ferait prendre tout le sens de mon œuvre et qui ferait questionner les spectateurs. S’ils ne se posent aucune question concernant l’œuvre, et bien j’aurai échoué ma mission personnelle.
Ma recherche se concentrera donc sur l’ambiance et les émotions qui sont associés à ma définition de l’immobilisme. L’œuvre en tant que telle ne représentera rien d’autre que ce que le spectateur voudra y voir. Les symboles seront donc aussi un facteur clé dans la réussite du projet, mais il se peut qu’ils ne soient pas directement visibles. Mes exemples ci-dessus ont été mes trouvailles après de longues réflexions, mais je ne sais pas encore s’ils vont pouvoir s’illustrer dans mon projet. Les exemples continueront de venir au fur et à mesure que mon projet s’affinera. Tous mes efforts sont donc actuellement concentrés à trouver cet aspect.
Pour le moment, mon projet avance bien je dirai. Une fois que j’aurai trouvé le petit déclic et ce qui représentera ultimement l’immobilité pour moi, l’œuvre ne servira que de support et incarnera dans mon esprit cette image. Concrètement, je voudrais que mon œuvre prenne place dans une installation, avec au centre une sculpture. Elle représenterait une forme abstraite, car le sens de l’immobilisme est propre à chacun en bout du compte et pourra évoluer sous le regard de différentes personnes. Pour le moment, je n’ai pratiquement aucune idée de la manière dont je rendrais l’ambiance autour de l’œuvre. Je pourrais peut-être afficher, à la manière des musées ou dans un décor de musée (là encore un exemple d’immobilisme pour moi) différentes photos avec les exemples cités précédemment. Pour le moment cet aspect est encore flou et il se pourrait que je décide tout simplement de supprimer l’installation de mon projet, comme les autres éléments sont dans tous les cas secondaires et inférieurs à la pièce maitresse.
Comme ma recherche et la définition de mon œuvre n’était pas complète, je n’ai pas voulu chercher tout de suite l’inspiration chez d’autres artistes et j’ai préféré attendre un peu de pouvoir me centrer sur la voix de mon œuvre. J’ai quelques noms d’artistes en tête, mais c’est surtout au cours de la semaine prochaine que je vais pouvoir approfondir et apporter des éléments visuels pour enrichir mon travail. Je vais pouvoir poster durant la fin de semaine plus en détails, les artistes que j’avais en tête, ainsi que mes pensées sur l’influence qu’auront ceux-ci sur mon œuvre.
Woow Catherine, ton projet m'inspire beaucoup, mais comme ce n'est pas le mien, je vais jsute me permettre de commenter et t'aider à précisé tes réflexions. Je trouve très intéressant l'expression:"moment Kodak". Pour moi, j'ai l'impression que ce moment se passe à chaque fois qu'on prend une décision. Si je comprends bien tu veux comme exprimer le silence entre deux note (je te conseille d'écouter Éric Satie). Alors, ce moment de vide, de vertige intérieur, est-ce que c'est ce que tu voudrais illustrer ? Puis, je te reconseille un vidéo de Bill Viola,Bill Viola - The Reflecting Pool.
RépondreEffacerAu risque de me répéter, je trouve ton sujet vraiment intéressant. On s'en reparle
Catherine il semble manquer des articles, je n'en trouve que deux. As-tu libellé tous tes articles avec ton nom? Dans la remise du cours 5 du 23 février.
RépondreEffacerIl me manque certains liens entre ton immobilisme et les sculptures que tu décris. Nous nous sommes parlés cette semaine, mais il y a certainement encore de la recherche à faire par rapport à d'autres artistes ou d'autres oeuvres. Plus tu en auras comme référence, plus cela t'aidera à préciser l'angle de ton projet immobile.
Essaie aussi de matérialiser ces instants kodak qui étaient si séduisants. En voyant tes choix de ces moments ensemble , il te sera plus facile de concrétiser ton idée.
Il est urgent de produire des images, des objets, une maquette visuelle pour tomber dans la matière et les choix. C'est un petit problème dans ta démarche qu'il faut maintenant affronter.